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Introduction – Un homme d’État face à l’histoire

Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire depuis 2011, est aujourd’hui à un tournant historique. À quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, il entretient le suspense sur une éventuelle candidature. Pourtant, son bilan, sa stature internationale et sa capacité à maintenir la stabilité font de lui un acteur incontournable du paysage politique ivoirien.

Une décennie de croissance économique soutenue

Sous sa présidence, la Côte d’Ivoire a connu une croissance économique parmi les plus fortes d’Afrique, avec une moyenne de 7 % entre 2012 et 2019. Il a su stabiliser la macroéconomie, attirer les investissements étrangers, moderniser les infrastructures (ponts, routes, aéroports) et réformer le secteur agricole, notamment le cacao. Cette transformation structurelle a permis à la Côte d’Ivoire de devenir un hub économique régional.

Réformes sociales et infrastructures

Le président Ouattara a lancé des programmes ambitieux dans les domaines de la santé (construction d’hôpitaux modernes, couverture maladie universelle), de l’éducation (réforme du système éducatif, gratuité de l’école primaire) et du logement (programmes de logements sociaux pour les classes moyennes). Ces réformes ont contribué à réduire les inégalités et à améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.

Stabilité politique et sécurité

ADO a su maintenir la paix et la stabilité dans un pays marqué par des décennies de crises. Grâce à une armée restructurée, une diplomatie active dans la sous-région et une politique de réconciliation nationale progressive, il est perçu comme un garant de la stabilité, notamment face aux tensions internes dans l’opposition.

Une stature internationale reconnue

Ancien directeur général adjoint du FMI, Ouattara bénéficie d’un réseau diplomatique et économique mondial. Il est respecté par ses pairs africains et les institutions internationales. Son leadership a permis à la Côte d’Ivoire d’accueillir des sommets internationaux, de jouer un rôle clé dans la CEDEAO et de renforcer ses partenariats stratégiques avec l’Union européenne, la Chine et les États-Unis.

Une opposition fragmentée et sans alternative claire

Face à lui, l’opposition reste divisée. Le PDCI est en crise de leadership entre Tidjane Thiam et Jean-Louis Billon. Laurent Gbagbo est frappé d’inéligibilité, et Simone Gbagbo peine à fédérer au-delà de son cercle militant. Dans ce contexte, ADO apparaît comme le seul capable de garantir une transition apaisée, voire de poursuivre son œuvre.

Une stratégie politique maîtrisée

En entretenant le flou sur sa candidature, ADO contient les ambitions internes au RHDP, maintient la pression sur l’opposition et préserve sa liberté d’action jusqu’au dernier moment. Cette stratégie rappelle celle de 2020, où il avait finalement répondu à l’appel de son parti après le décès de son dauphin, Amadou Gon Coulibaly.

Le RHDP, une machine politique solide

Le RHDP reste le parti le mieux structuré du pays, avec une implantation nationale, des cadres expérimentés et une base militante disciplinée. Le parti est prêt à soutenir ADO ou tout candidat qu’il désignera, ce qui renforce sa position de force dans le jeu électoral.

L’expérience au service de la nation

À 83 ans, ADO reste en pleine forme physique et intellectuelle, selon ses proches. Il incarne une expérience rare, dans un contexte régional marqué par l’instabilité (Burkina Faso, Mali, Niger). Son maintien au pouvoir pourrait être vu comme un choix de raison, en attendant une relève mieux préparée.

Conclusion – Une candidature de responsabilité ?

Si Alassane Ouattara décidait de se représenter, ce ne serait pas par ambition personnelle, mais par sens du devoir. Face à une opposition désorganisée, à des défis sécuritaires et économiques, et à une jeunesse en quête de repères, ADO reste un pilier de la République.

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