La députée LR Véronique Louwagie, lors des questions au gouvernement du 28 janvier 2020. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Selon la députée LR, puisque Total propose aussi une remise de 20 centimes, « le prix du carburant va évoluer et les autres compagnies vont aussi s’adapter, comme le veut le jeu de la concurrence ».

Face aux prix élevés des carburants, un « dispositif simple » va remplacer l’« usine à gaz » imaginée par le gouvernement, a estimé dimanche 24 juillet sur franceinfo Véronique Louwagie, députée Les Républicains (LR) de l’Orne. Samedi, Bruno Le Maire, s’est dit favorable à une augmentation de 18 à 30 centimes de remise sur le litre des carburants, dans un compromis avec les députés LR qui appelaient à aller « plus loin ». « La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euros en septembre et en octobre, puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a détaillé le ministre de l’Économie. Et avec la remise de 20 centimes à la pompe annoncée par TotalEnergies, « vous auriez dans certaines stations-services en France un carburant à 1,5 euro », a-t-il affirmé, soit le seuil défendu par LR.

franceinfo : Ne pouvait-on pas trouver un système plus simple pour arriver à 1,5 euro par litre de carburant ?

Véronique Louwagie : Le dispositif qui a été trouvé, justement, est simple. À l’origine, le gouvernement proposait de poursuivre sa ristourne de 18 centimes sur le litre du carburant avec une dégressivité qui aboutissait à 0 centime de remise en décembre avec dans le même temps un soutien ciblé qui dépendait des revenus et de la distance entre le lieu de travail et le domicile. Ce soutien nécessitait une démarche proactive des personnes. Elles devaient aller s’inscrire sur une plateforme. Ça, c’était véritablement une usine à gaz. Ce qui a été proposé, et ce que nous avons obtenu du gouvernement, c’est que le prix du carburant soit baissé à la pompe et immédiatement pour tous les Français qui utilisent leur véhicule.

Il n’y a pas de station Total partout. Comment faire pour que tout le monde soit logé à la même enseigne ?

Ce type de dispositif va faire tache d’huile. Le prix du carburant va évoluer et les autres compagnies vont aussi s’adapter, comme le veut le jeu de la concurrence.

Les députés La France insoumise demandent toujours un « blocage des prix du carburant », qui selon eux « ne coûte pas un centime ». C’est un principe que vous refusez ?

Je ne suis pas sûr que ça ne coûte pas un centime. Nous sommes par ailleurs dans une économie de marché, libre, où nous dépendons également de tous les effets mondiaux. Ça me paraît quand même très difficile [de mettre en œuvre une telle mesure]. Chez Les Républicains, nous ne sommes pas du tout favorables à cette mesure qui apparaît comme une mesure que je pourrais qualifier de « soviétique ».